Textile
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Texte de Juliette Lecorne commissaire d'exposition Fondation Cartier, à propos de l'exposition Sigils Good Vibes only à Galerie Gaïa Juin 2024
"Le travail de Lux Miranda permet d’envisager l’espace de la couleur comme lieu de médiation, et la pratique artisanale comme espace vibratoire, sacré, peut-être comme remède à l'agitation perpétuelle et à la perte de sens qui nous accable. Par le tissage, l’artiste convoque une pratique millénaire et féminine pour mieux faire surgir des compositions de flux intérieurs, des espaces de la nuit, de nos rêves évoquant des formes à la fois embryonnaires, fantomatiques et chimériques. Chacune d’elles résonnent en chacun.e de nous par les mythologies et histoires qu’elles évoquent – des complaintes au clair de lune aux dragons et vampires… La laine, dans sa capacité de refuge chaud et intime, se fait le lieu de recueil des Sigils. Il s’agit d’être au monde de manière magique et réinventer un pharmakon, à la fois remède et poison de nos existences."
Lux Miranda, née en 1990 à Bourges, est une artiste plasticienne franco-portugaise représentée par la galerie The Pill à Istanbul. Elle vit et travaille actuellement à Paris.
Après avoir étudié la sculpture et le moulage au sein d’un atelier d’effets spéciaux pour le cinéma à Montreuil (CLSFX STUDIO), Lux Miranda entame des études aux Beaux-Arts de Cergy (2012), puis à la Villa Arson en 2015. En parallèle, elle s’intéresse à l’histoire des religions et c’est par la suite,lors d’un long séjour au Mexique, qu’elle se tourne vers l’art textile et découvre la technique du tufting gun. Avec cet outil, l’artiste commencera à concevoir des tapisseries expérimentales à travers lesquelles elle questionne les discours dominants sur l’histoire des origines, l’identité ou encore le rapport au sacré au 21e siècle.
**Texte de Ingrid Luquet Gad **:
"Face à ces univers tourbillonnants scandés de figures embryonnaires, encore tapies dans l’ombre des possibles, nous éprouvons le léger vertige qui naît face à l’immensité qui s’entr’ouvre : rien, encore, n’y est figé. Les compositions sont multipolaires, et leurs éléments, encore à naître. Plutôt qu’un cosmos de formes finies, c’est un champ énergétique en reconfiguration permanente. A ce titre, l’expérience esthétique se double d’une dimension anthropologique : il en va également d’une manière de se rapporter au réel, de s’y abandonner plutôt que d’en tenter le décodage. A la surface des tapis de Lux Miranda, quelque chose advient au visible, bien que sa nature soit encore incertaine ; quelque chose murmure aux sens, tout en se gardant bien de se laisser nommer, saisir ou réifier.
Lauréate du prix B Signature Juin 2023 En résidence à la Cité des Arts Paris 9 mois 2024